clapotement

clapotement [ klapɔtmɑ̃ ] n. m.

• 1832; de clapoter

1 ♦ Fait de clapoter; bruit d'un liquide qui clapote. ⇒ clapotis. Le clapotement de la mer, des vagues.

2 ♦ Petit bruit semblable à celui de l'eau qui clapote. ⇒ flic flac. « le clapotement des semelles sur la glaise » (Romains). — On dit aussi CLAPOTAGE .

● clapotis ou clapotement nom masculin (de clapoter) Agitation de la surface d'un liquide caractérisée par des ondes stationnaires ; bruit qui en résulte. (Le clapotis de la mer est engendré par la rencontre de houles aux caractéristiques voisines ; l'étude du clapotis dû à la composition de la houle incidente et de la houle réfléchie par une paroi est à la base des calculs de stabilité des digues verticales.)

clapotement ou clapotis

n. m. Bruit et mouvement léger que font de petites vagues qui se croisent et s'entrechoquent.

⇒CLAPOTEMENT, subst. masc.

Action de clapoter. Synon. moins employé de clapotis. Le clapotement de l'eau, des flots, de la mer, des vagues. Les clapotements furieux des marées (RIMBAUD, Poésies, Le Bateau ivre, 1871, p. 128) :

• L'écume saute sur les rochers à fleur d'eau et, quand le flot s'est retiré, un silence se fait et l'on n'entend plus que le clapotement, toujours diminuant des derniers battements de la vague entre les grosses pierres, puis, au loin, un bruit sourd.

FLAUBERT, Smarh, 1839, p. 49.

— P. anal. Kyo avait entendu s'approcher ainsi ceux [les hurlements] de la foule chassée par l'inondation. Le martèlement des pas se changea en clapotement (MALRAUX, La Condition humaine, 1933, p. 274).

Rem. Attesté gén. sous ou avec clapotage (Lar. 19^e, Lar. 20^e, QUILLET 1965), clapotis (Lar. encyclop., DUB.), en rem. sous clapoter (ROB.). Article distinct ds GUÉRIN 1892, Lar. Lang. fr. Absent du dict. de l'Ac. et de LITTRÉ.

Prononc. :[]. Étymol. et Hist. [1654 clabottement mar. (DU TERTRE, Hist. gén. des Isles de S. Christophe, p. 124 ds Fr. mod., t. 25, p. 308)]; 1832 clapotement (HUGO, Notre-Dame de Paris, p. 371). Dér. de clapoter; suff. -ment¹. Fréq. abs. littér. :78. Bbg. MAT. Louis-Philippe 1951, p. 191, 322.

clapotage [klapɔtaʒ] ou clapotement [klapɔtmɑ̃] n. m.

ÉTYM. Déb. XVIII^e, clapotage; clapotement, 1832; de clapoter.

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1 Fait de clapoter; bruit d'un liquide qui clapote. ⇒ Clapotis. || Le clapotement (le clapotage) de la mer, des vagues.

2 Petit bruit semblable à celui de l'eau qui clapote. — REM. Dans ce sens, clapotage semble rare. || Le clapotement des voix.

1 Antoine est d'abord assourdi par le clapotement des voix.

Flaubert, la Tentation de saint Antoine, II, p. 29.

2 (…) le clapotement des semelles sur la glaise.

J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. II, XX, p. 224.

3 (…) il entendait le clapotement des rames qui dominait à intervalles réguliers le léger ressac de l'eau contre les berges.

Malraux, la Condition humaine, p. 129.

4 Le martèlement des pas se changea en clapotement, puis reprit : les soldats s'étaient arrêtés et repartaient dans une autre direction.

Malraux, la Condition humaine, p. 108.

3 (1905, in Rev. gén. des sc., n^o 20, p. 910). Méd. || Clapotage : bruit produit dans un estomac, un intestin dilaté par de petites secousses pratiquées sur la paroi abdominale. || Clapotage gastrique.

REM. Clapotage a été supprimé dans Académie, Huitième éd., 1932, mais semble toujours employé, notamment au sens médical.

Encyclopédie Universelle. 2012.